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des animaux.

besoins de la science et particulièrement à ceux de faciliter nos progrès dans la connoissance de la nature.

Relativement aux animaux si nombreux et si diversifiés, que la nature est parvenue à produire, si nous ne pouvons nous flatter de connoître exactement le véritable ordre qu’elle a suivi en leur donnant successivement l’existence, celui que je vais exposer est probablement très-rapproché du sien : la raison et toutes les connoissances acquises déposent en faveur de cette probabilité.

En effet, s’il est vrai que tous les corps vivans soient des productions de la nature, on ne peut se refuser à croire qu’elle n’a pu les produire que successivement, et non tous à la fois dans un temps sans durée ; or, si elle les a formés successivement, il y a lieu de penser que c’est uniquement par les plus simples qu’elle a commencé, n’ayant produit qu’en dernier lieu les organisations les plus composées, soit du règne animal, soit du règne végétal.

Les botanistes ont les premiers donné l’exemple aux zoologistes de la véritable disposition à donner à une distribution générale pour représenter l’ordre même de la nature ; car c’est avec des plantes acotylédones ou agames qu’ils forment la première classe parmi les végétaux, c’est-à-dire, avec les plantes les plus simples en