Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/300

Cette page a été validée par deux contributeurs.
270
de l’ordre naturel

lement, soit les causes de ces progrès, soit celles qui les interrompent çà et là.

Lorsqu’on reconnoît qu’une chose est utile, qu’elle est même indispensable pour le but qu’on se propose, et qu’elle n’a point d’inconvénient, on doit se hâter de l’exécuter, quoiqu’elle soit contraire à l’usage.

Tel est le cas relatif à la disposition qu’il faut donner à la distribution générale des animaux.

Aussi nous allons voir qu’il n’est point du tout indifférent de commencer cette distribution générale des animaux par telle ou telle de ses extrémités, et que celle qui doit être au commencement de l’ordre ne peut être à notre choix.

L’usage qui s’est introduit, et que l’on a suivi jusqu’à ce jour, de mettre en tête du règne animal les animaux les plus parfaits, et de terminer ce règne par les plus imparfaits et les plus simples en organisation, doit son origine, d’une part, à ce penchant qui nous fait toujours donner la préférence aux objets qui nous frappent, nous plaisent ou nous intéressent le plus ; et de l’autre part, à ce que l’on a préféré de passer du plus connu en s’avançant vers ce qui l’est le moins.

Dans les temps où l’on a commencé à s’occuper de l’étude de l’histoire naturelle, ces considérations étoient, sans doute, alors très-plausibles ; mais elles doivent céder maintenant aux