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sur les actions des animaux.

bitudes sur l’état des parties, et même sur celui de l’organisation, chaque animal peut recevoir dans ses parties et son organisation, des modifications susceptibles de devenir très-considérables, et d’avoir donné lieu à l’état où nous trouvons tous les animaux.

Pour établir que cette seconde conclusion est sans fondement, il faut d’abord prouver que chaque point de la surface du globe ne varie jamais dans sa nature, son exposition, sa situation élevée ou enfoncée, son climat, etc., etc. ; et prouver ensuite qu’aucune partie des animaux ne subit, même à la suite de beaucoup de temps, aucune modification par le changement des circonstances, et par la nécessité qui les contraint à un autre genre de vie et d’action que celui qui leur étoit habituel.

Or, si un seul fait constate qu’un animal depuis long-temps en domesticité, diffère de l’espèce sauvage dont il est provenu, et si, parmi telle espèce en domesticité, l’on trouve une grande différence de conformation entre les individus que l’on a soumis à telle habitude, et ceux que l’on a contraints à des habitudes différentes, alors il sera certain que la première conclusion n’est point conforme aux lois de la nature, et qu’au contraire, la seconde est parfaitement d’accord avec elles.