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sur les actions des animaux.

tuellement, je vais essayer de montrer combien est grande l’influence qu’exercent ces circonstances sur la forme générale, sur l’état des parties, et même sur l’organisation des corps vivans. Ainsi, c’est de ce fait très-positif dont il va être question dans ce chapitre.

Si nous n’avions pas eu de nombreuses occasions de reconnoître, d’une manière évidente, les effets de cette influence sur certains corps vivans que nous avons transportés dans des circonstances tout-à-fait nouvelles, et très-différentes de celles où ils se trouvoient, et si nous n’avions pas vu ces effets et les changemens qui en sont résultés, se produire, en quelque sorte, sous nos yeux mêmes, le fait important dont il s’agit nous fut toujours resté inconnu.

L’influence des circonstances est effectivement, en tout temps et partout, agissante sur les corps qui jouissent de la vie ; mais ce qui rend pour nous cette influence difficile à apercevoir, c’est que ses effets ne deviennent sensibles ou reconnoissables (surtout dans les animaux) qu’à la suite de beaucoup de temps.

Avant d’exposer et d’examiner les preuves de ce fait qui mérite notre attention, et qui est fort important pour la Philosophie zoologique, reprenons le fil des considérations dont nous avons commencé l’examen.