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dégradation de l’organisation

Mais c’est dans la division des animaux sans vertèbres qu’on voit s’anéantir le cœur, le cerveau, les branchies, les glandes conglomérées, les vaisseaux propres à la circulation, l’organe de l’ouïe, celui de la vue, ceux de la génération sexuelle, ceux même du sentiment, ainsi que ceux du mouvement.

Je l’ai déjà dit, ce seroit en vain que nous chercherions dans un polype, comme dans une hydre, ou dans la plupart des animaux de cette classe, les moindres vestiges, soit de nerfs (organes du sentiment), soit de muscles (organes du mouvement) : l’irritabilité seule, dont tout polype est doué à un degré fort éminent, remplace en lui et la faculté de sentir qu’il ne peut posséder, puisqu’il n’en a pas l’organe essentiel, et la faculté de se mouvoir volontairement, puisque toute volonté est un acte de l’organe de l’intelligence, et que cet animal est absolument dépourvu d’un pareil organe. Tous ses mouvemens sont des résultats nécessaires d’impressions reçues dans ses parties irritables, d’excitations extérieures, et s’exécutent sans possibilité de choix.

Mettez une hydre dans un verre d’eau, et placez ce verre dans une chambre qui ne reçoive le jour que par une fenêtre, et, par conséquent, que d’un seul côté. Lorsque cette hydre sera fixée sur un point des parois du verre, tournez