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de la chaîne animale.

comme elle le fait à l’égard des rameaux et des feuilles ou des fleurs des plantes, quoique avec plus de lenteur. Aucun polype ne court après sa proie, ni n’en fait la recherche par ses tentacules ; mais lorsque quelque corps étranger touche ces mêmes tentacules, elles l’arrêtent, l’amènent à la bouche, et le polype l’avale sans faire aucune distinction relativement à sa nature appropriée ou non à son utilité. Il le digère et s’en nourrit, si ce corps en est susceptible ; il le rejette en entier, s’il s’est conservé quelque temps intact dans son canal alimentaire ; enfin, il rend ceux de ses débris qu’il ne peut plus altérer ; mais dans tout cela, même nécessité d’action, et jamais possibilité de choix qui permette de les varier.

Quant à la distinction des polypes avec les radiaires, elle est des plus grandes et des plus tranchées : on ne trouve dans l’intérieur des polypes aucune partie distincte ayant une disposition rayonnante ; leurs tentacules seules ont cette disposition, c’est-à-dire, la même que celle des bras des mollusques céphalopodes, qu’on ne confondra sûrement pas avec les radiaires. D’ailleurs, les polypes ont la bouche supérieure et terminale, tandis que celle des radiaires est différemment disposée.

Il n’est point du tout convenable de donner