Jamais on ne pourra contester ce principe.
Aucun polype ne peut être réellement ovipare ; car aucun n’a d’organe particulier pour la génération. Or, pour produire de véritables œufs, il faut non-seulement que l’animal ait un ovaire, mais, en outre, qu’il ait, ou qu’un autre individu de son espèce ait un organe particulier pour la fécondation, et personne ne sauroit démontrer que les polypes soient munis de semblables organes ; au lieu que l’on connoît très-bien les bourgeons que plusieurs d’entre eux produisent pour se multiplier ; et en y donnant un peu d’attention, l’on s’aperçoit que ces bourgeons ne sont eux-mêmes que des scissions plus isolées du corps de l’animal ; scissions moins simples que celles que la nature emploie pour multiplier les animalcules qui composent la dernière classe du règne animal.
Les polypes étant éminemment irritables, ne se meuvent que par des excitations extérieures et étrangères à eux. Tous leurs mouvemens sont des résultats nécessaires d’impressions reçues, et s’exécutent généralement sans actes de volonté, parce qu’ils n’en sauroient produire, et sans possibilité de choix, puisqu’ils ne peuvent avoir de volonté.
La lumière les force constamment, et toujours de la même manière, à se diriger de son côté,