Il paroît que dans les animaux très-imparfaits, comme les polypes et les radiaires, le centre du mouvement des fluides n’existe encore que dans le canal alimentaire ; c’est là qu’il commence à s’établir, et c’est par la voie de ce canal que les fluides subtils ambians pénètrent principalement pour exciter le mouvement dans les fluides contenables ou propres de ces animaux. Que seroit la vie végétale, sans les excitations extérieures, et que seroit de même la vie des animaux les plus imparfaits, sans cette cause, c’est-à-dire, sans le calorique et l’électricité des milieux environnans ?
C’est, sans doute, par une suite de ce moyen qu’emploie la nature, d’abord avec une foible énergie dans les polypes, et ensuite avec de plus grands développemens dans les radiaires, que la forme rayonnante a été acquise ; car les fluides subtils ambians, pénétrant par le canal alimentaire, et étant expansifs, ont dû, par une répulsion sans cesse renouvelée du centre vers tous les points de la circonférence, donner lieu à cette disposition rayonnante des parties.
C’est par cette cause que, dans les radiaires, le canal intestinal, quoique encore fort imparfait, puisque, le plus souvent, il n’a qu’une seule