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dégradation de l’organisation


C’est particulièrement dans les insectes que l’on commence à remarquer que les organes essentiels à l’entretien de leur vie sont répartis presque également, et la plupart situés dans toute l’étendue de leur corps, au lieu d’être isolés dans des lieux particuliers, comme cela a lieu dans les animaux les plus parfaits. Cette considération perd graduellement ses exceptions, et devient de plus en plus frappante dans les animaux des classes postérieures.

Nulle part, jusqu’ici, la dégradation générale de l’organisation ne s’est trouvée plus manifeste que dans les insectes, où elle est inférieure en perfectionnement à celle des animaux de toutes les classes précédentes. Cette dégradation se montre même entre les différens ordres qui divisent naturellement les insectes ; car ceux des trois premiers ordres (les coléoptères, les orthoptères et les névroptères) ont des mandibules et des mâchoires à la bouche ; ceux du quatrième ordre (les hyménoptères) commencent à posséder une espèce de trompe ; enfin, ceux des quatre derniers ordres (les lépidoptères, les hémiptères, les diptères et les aptères) n’ont plus réellement qu’une trompe. Or, des mâchoires paires ne se retrouvent nulle part dans le règne animal, après les insectes des trois premiers ordres. Sous le rapport des ailes, les insectes des six premiers ordres en