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dégradation de l’organisation

sentir combien sont fautives les distributions dans lesquelles les arachnides et les insectes sont réunis dans la même classe, parce que leurs auteurs n’ont considéré que les articulations des pattes de ces animaux, et que la peau plus ou moins crustacée qui les recouvre. C’est à peu près comme si, ne considérant que les tégumens plus ou moins écailleux des reptiles et des poissons, on les réunissoit dans la même classe.

Quant à la dégradation générale de l’organisation que nous recherchons en parcourant l’échelle entière des animaux, elle est, dans les arachnides, extrêmement évidente : ces animaux, en effet, respirant par un organe inférieur, en perfectionnement organique, au poumon, et même aux branchies, et n’ayant que la première ébauche d’une circulation qui ne paroît pas encore terminée, confirment, à leur tour, la dégradation soutenue dont il s’agit.

Cette dégradation se remarque même dans la série des espèces rapportées à cette classe ; car les arachnides, antennistes ou du second ordre, sont fortement distinguées des autres, leur sont très-inférieures en progrès d’organisation, et se rapprochent considérablement des insectes ; elles en diffèrent néanmoins, en ce qu’elles ne subissent aucune métamorphose ; et comme elles ne s’élancent jamais dans le sein de l’air, il est très-