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de la chaîne animale.

avec toutes les parties qu’elles doivent toujours conserver, et que, conséquemment, elles ont en tout temps des yeux à la tête, et des pattes articulées ; ordre de choses qui tient à la nature de leur organisation intérieure, en cela fort différente de celle des insectes ;

2.o En ce que dans les arachnides du premier ordre (les A. palpistes), on commence à apercevoir l’ébauche d’un système de circulation[1] ;

3.o En ce que leur système de respiration, quoique du même ordre que celui des insectes, en est, malgré cela, très-différent, puisque leurs trachées, bornées à un petit nombre de vésicules, ne sont pas constituées par des canaux aériens très-nombreux, qui s’étendent dans tout le corps de l’animal, comme on le voit dans les trachées des insectes ;

4.o Enfin, en ce que les arachnides engendrent plusieurs fois dans le cours de leur vie ; faculté dont les insectes sont dépourvus.

Ces considérations doivent suffire pour faire

  1. « C’est surtout dans les araignées que ce cœur est facile à observer : on le voit battre, au travers de la peau de l’abdomen, dans les espèces non velues. En enlevant cette peau, on voit un organe creux, oblong, pointu aux deux bouts, se portant par le bout antérieur jusque vers le thorax, et des côtés duquel il part visiblement deux ou trois paires de vaisseaux. » Cuvier, Anatom. comp., vol. IV, p. 419.