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de la chaîne animale.

trachée-artère, jamais de bronches, et dans laquelle le fluide respiré n’entre jamais par la bouche de l’animal.

Une cavité respiratoire, qui n’offre ni trachée-artère, ni bronches, ni gonflement et affaissement alternatifs, dans laquelle le fluide respiré n’entre point par la bouche, et qui s’accommode tantôt à l’air, et tantôt à l’eau, ne sauroit être un poumon. Confondre par un même nom des objets si différens, ce n’est point avancer la science, c’est l’embarrasser.

Le poumon est le seul organe respiratoire qui puisse donner à l’animal la faculté d’avoir une voix. Après les reptiles, aucun animal n’a de poumon ; aussi aucun n’a de voix.

Je conclus qu’il n’est pas vrai qu’il y ait des mollusques qui respirent par un poumon. Si quelques-uns respirent l’air en nature, certains crustacés le respirent également, et tous les insectes le respirent aussi ; mais aucun de ces animaux n’a de vrai poumon, à moins qu’on ne donne un même nom à des objets très-différens.

Si les mollusques, par leur organisation générale, qui est inférieure en perfectionnement à celle des poissons, prouvent aussi, de leur côté, la dégradation progressive que nous examinons dans la chaîne animale, la même dégradation parmi les mollusques eux-mêmes n’est pas aussi facile à