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dégradation de l’organisation

pneumoderme cependant paroît ne respirer que l’eau.

Au reste, examinons un moment s’il y a des rapports entre l’organe respiratoire des mollusques qui respirent l’air, et le poumon des animaux vertébrés.

Le propre du poumon est de constituer une masse spongieuse particulière, composée de cellules plus ou moins nombreuses, dans lesquelles l’air en nature parvient toujours, d’abord par la bouche de l’animal, et de là par un canal plus ou moins cartilagineux, qu’on nomme trachée-artère, et qui, en général, se subdivise en ramifications appelées bronches, lesquelles aboutissent aux cellules. Les cellules et les bronches se remplissent et se vident d’air alternativement, par les suites du gonflement et de l’affaissement successifs de la cavité du corps qui en contient la masse ; en sorte qu’il est particulier au poumon d’offrir des inspirations et des expirations alternatives et distinctes. Cet organe ne peut supporter que le contact de l’air même, et se trouve fort irrité par celui de l’eau ou de toute autre matière. Il est donc d’une nature différente de celle de la cavité branchiale de certains mollusques qui est toujours unique, qui n’offre point d’inspiration et d’expiration distinctes, point de gonflement et d’affaissement alternatifs, qui n’a jamais de