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de la chaîne animale.

ANIMAUX SANS VERTÈBRES.


EN arrivant aux animaux sans vertèbres, on entre dans une immense série d’animaux divers, les plus nombreux de ceux qui existent dans la nature, les plus curieux et les plus intéressans sous le rapport des différences qu’on observe dans leur organisation et leurs facultés.

On est convaincu, en observant leur état, que, pour leur donner successivement l’existence, la nature a procédé graduellement du plus simple vers le plus composé. Or, ayant eu pour but d’arriver à un plan d’organisation qui en permettroit le plus grand perfectionnement (celui des animaux vertébrés), plan très-différent de ceux qu’elle a été préalablement forcée de créer pour y parvenir, on sent que, parmi ces nombreux animaux, l’on doit rencontrer, non un seul système d’organisation perfectionné progressivement, mais divers systèmes très-distincts, chacun d’eux ayant dû résulter du point où chaque organe de première importance a commencé à exister.

En effet, lorsque la nature est parvenue à créer un organe spécial pour la digestion (comme dans les polypes), elle a, pour la première fois, donné une forme particulière et constante aux animaux qui en sont munis, les infusoires par qui elle a tout commencé, ne pouvant posséder