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xv
AVERTISSEMENT.

En supposant que j’eusse été assez heureux pour saisir une vérité, dans la pensée d’attribuer au sentiment intérieur des animaux qui en sont doués, la puissance productrice de leurs mouvemens, je n’avois levé qu’une partie des difficultés qui embarrassent dans cette recherche ; car il est évident que tous les animaux connus ne possèdent pas et ne sauroient posséder un système nerveux ; que tous conséquemment ne jouissent pas du sentiment intérieur dont il est question ; et qu’à l’égard de ceux qui en sont dépourvus, les mouvemens qu’on leur voit exécuter ont une autre origine.

J’en étois là, lorsqu’ayant considéré que sans les excitations de l’extérieur, la vie n’existeroit point et ne sauroit se maintenir en activité dans les végétaux, je reconnus bientôt qu’un grand nombre d’animaux devoient se trouver dans le même cas ; et comme j’avois eu bien des occasions de remarquer que, pour arriver au même but, la nature varioit ses moyens, lorsque