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dégradation de l’organisation

plet, singulièrement modifié, et à peine ébauché dans les derniers animaux de cette classe ; un seul ventricule au cœur, et le sang froid ; des branchies en place de poumon ; un très-petit cerveau ; le sens du tact incapable de faire connoître la forme des corps ; et se trouvant vraisemblablement sans odorat, car les odeurs ne sont transmises que par l’air : il est évident que ces animaux confirment fortement, de leur côté, la dégradation d’organisation que nous avons entrepris de suivre dans toute l’étendue du règne animal.

Maintenant nous allons voir que la division primaire des poissons nous offre, dans les poissons que l’on nomme osseux, ceux qui sont les plus perfectionnés d’entre eux ; et dans les poissons cartilagineux, ceux qui sont les moins perfectionnés. Ces deux considérations confirment, dans la classe même, la dégradation de l’organisation ; car les poissons cartilagineux annoncent, par la mollesse et l’état cartilagineux des parties destinées à affermir leur corps et à faciliter ses mouvemens, que c’est chez eux que le squelette finit, ou plutôt que c’est chez eux que la nature a commencé à l’ébaucher.

En suivant toujours l’ordre en sens inverse de celui de la nature, les huit derniers genres de cette classe doivent comprendre les poissons dont