Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
156
dégradation de l’organisation

tionnement que celle des reptiles, et, par conséquent, plus éloignée de celle des animaux les plus parfaits.

Sans doute, leur forme générale, leur défaut d’étranglement entre la tête et le corps, pour former un cou, et les différentes nageoires qui leur tiennent lieu de membres, sont les résultats de l’influence du milieu dense qu’ils habitent, et non ceux de la dégradation de leur organisation. Mais cette dégradation n’en est pas moins réelle et fort grande, comme on peut s’en convaincre en examinant leurs organes intérieurs ; elle est telle, qu’elle force d’assigner aux poissons un rang postérieur à celui des reptiles.

On ne retrouve plus en eux l’organe respiratoire des animaux les plus parfaits, c’est-à-dire, qu’ils manquent de véritable poumon, et qu’ils n’ont à la place de cet organe que des branchies ou feuillets pectinés et vasculifères, disposés aux deux côtés du cou ou de la tête, quatre ensemble de chaque côté. L’eau que ces animaux respirent entre par la bouche, passe entre les feuillets des branchies, baigne les vaisseaux nombreux qui s’y trouvent ; et comme cette eau est mélangée d’air, ou en contient en dissolution, cet air, quoiqu’en petite quantité, agit sur le sang des branchies et y opère le bénéfice de la respiration. L’eau ensuite sort latéralement par