Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.
154
dégradation de l’organisation

(même ceux dont les œufs éclosent dans le sein de leur mère) ; ayant le squelette modifié, et le plus souvent très-dégradé ; présentant une respiration et une circulation moins perfectionnées que celles des animaux à mamelles et des oiseaux ; et offrant tous un petit cerveau qui ne remplit pas totalement la cavité du crâne ; sont moins parfaits que les animaux des deux classes précédentes, et confirment, de leur côté, la dégradation croissante de l’organisation, à mesure qu’on se rapproche de ceux qui sont les plus imparfaits.

Parmi ces animaux, indépendamment des modifications qui résultent, pour la conformation de leurs parties, des circonstances dans lesquelles ils vivent, on remarque, en outre, des traces de la dégradation générale de l’organisation ; car, dans le dernier de leurs ordres (dans les batraciens), les individus, dans le premier âge, respirent par des branchies.

Si l’on considéroit comme une suite de la dégradation, le défaut de pattes qui s’observe dans les serpens, les ophidiens devroient constituer le dernier ordre des reptiles : mais ce seroit une erreur que d’admettre cette considération. En effet, les serpens étant des animaux qui, pour se cacher, ont pris les habitudes de ramper immédiatement sur la terre, leur corps