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de la chaîne animale.

Indépendamment de la dégradation d’organisation reconnue dans la forme du cœur, dans la température du sang qui s’élève à peine au-dessus de celle des milieux environnans, dans la respiration incomplète, et dans la simplification presque graduelle du poumon, on remarque que les reptiles diffèrent considérablement entre eux ; en sorte que les animaux de chacun des ordres de cette classe offrent de plus grandes différences dans leur organisation et dans leur forme extérieure, que ceux des deux classes précédentes. Les uns vivent habituellement dans l’air, et parmi eux, ceux qui n’ont point de pattes ne peuvent que ramper ; les autres habitent les eaux ou vivent sur leurs rives, se retirant, tantôt dans l’eau, et tantôt dans les lieux découverts. Il y en a qui sont revêtus d’écailles, et d’autres qui ont la peau nue. Enfin, quoique tous aient le cœur à un ventricule, dans les uns, il a deux oreillettes, et dans les autres, il n’en a qu’une seule. Toutes ces différences tiennent aux circonstances d’habitation, de manière de vivre, etc. ; circonstances qui, sans doute, influent plus fortement sur une organisation qui est encore éloignée du but où tend la nature, qu’elles ne pourroient le faire sur celles qui sont plus avancées vers leur perfectionnement.

Ainsi, les reptiles étant des animaux ovipares