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dégradation de l’organisation

sein de l’air, mais parce qu’ils n’ont plus le système de génération qui est propre aux animaux les plus parfaits, et qu’ils n’ont que celui de la plupart des animaux des classes postérieures.

Il est fort difficile de reconnoître, parmi les oiseaux mêmes, la dégradation de l’organisation qui fait ici l’objet de nos recherches ; nos connoissances sur leur organisation sont encore trop générales. Aussi, jusqu’à présent, a-t-il été arbitraire de placer en tête de cette classe tel ou tel de ses ordres, et de la terminer de même par celui de ses ordres que l’on a voulu choisir.

Cependant, si l’on considère que les oiseaux aquatiques (comme les palmipèdes), que les échassiers et que les gallinacés ont cet avantage sur tous les autres oiseaux, que leurs petits, en sortant de l’œuf, peuvent marcher et se nourrir ; et, surtout, si l’on fait attention que, parmi les palmipèdes, les manchots et les pingoins, dont les ailes, presque sans plumes, ne sont que des rames pour nager, et ne peuvent servir au vol, ce qui rapproche, en quelque sorte, ces oiseaux des monotrèmes et des cétacés ; on reconnoîtra que les palmipèdes, les échassiers et les gallinacés doivent constituer les trois premiers ordres des oiseaux, et que les colombins, les passereaux, les rapaces et les grimpeurs, doivent former les