Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.
139
de la chaîne animale.

d’un squelette a l’organisation plus perfectionnée que ceux qui en sont dépourvus.

Donc que les animaux sans vertèbres sont plus imparfaits que les animaux vertébrés ; donc qu’en plaçant à la tête du règne animal les animaux les plus parfaits, la série générale des animaux présente une dégradation réelle dans l’organisation, puisqu’après les quatre premières classes, tous les animaux de celles qui suivent sont privés de squelette, et ont, par conséquent, une organisation moins perfectionnée.

Mais ce n’est pas tout : parmi les vertébrés mêmes, la dégradation dont il s’agit se remarque encore ; enfin, nous verrons qu’elle se reconnoît aussi parmi les invertébrés. Donc que cette dégradation est une suite du plan constant que suit la nature, et en même temps un résultat de ce que nous suivons son ordre en sens inverse ; car si nous suivions son ordre même, c’est-à-dire, si nous parcourions la série générale des animaux, en remontant des plus imparfaits jusqu’aux plus parfaits d’entre eux, au lieu d’une dégradation dans l’organisation, nous trouverions une composition croissante, et nous verrions successivement les facultés animales augmenter en nombre et en perfectionnement. Or, pour prouver partout la réalité de la dégradation dont il s’agit, parcourons maintenant, avec ra-