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maux qu’en deux classes, savoir : en insectes et en vers ; en sorte que tout ce qui n’étoit pas regardé comme insecte, ou autrement, tous les animaux sans vertèbres qui n’ont point de membres articulés, étoient, sans exception, rapportés à la classe des vers. Ils plaçoient la classe des insectes après celle des poissons, et celle des vers après les insectes. Les vers formoient donc, d’après cette distribution de Linné, la dernière classe du règne animal.

Ces deux classes se trouvent encore exposées, suivant cet ordre, dans toutes les éditions du Systema naturæ, publiées postérieurement à Linné ; et quoique le vice essentiel de cette distribution, relativement à l’ordre naturel des animaux, soit évident, et qu’on ne puisse disconvenir que la classe des vers de Linné ne soit une espèce de chaos dans lequel des objets très-disparates se trouvent réunis, l’autorité de ce savant étoit d’un si grand poids pour les naturalistes, que personne n’osoit changer cette classe monstrueuse des vers.

Dans l’intention d’opérer quelque réforme utile à cet égard, je présentai, dans mes premiers cours, la distribution suivante pour les animaux sans vertèbres que je divisai, non en deux classes, mais en cinq dans l’ordre que voici.