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distribution que rien ne devoit entraver, on ne pensa qu’à classer commodément les objets, et leur distribution fut par-là soumise à l’arbitraire.

Par exemple, les rapports entre les grandes masses étant fort difficiles à saisir parmi les végétaux, on employa long-temps, en botanique, les systèmes artificiels. Ils offroient la facilité de faire des classifications commodes, fondées sur des principes arbitraires, et chaque auteur en composoit une nouvelle selon sa fantaisie. Aussi la distribution à établir parmi les végétaux, celle, en un mot, qui appartient à la méthode naturelle, fut alors toujours sacrifiée. Ce n’est que depuis que l’on a connu l’importance des parties de la fructification, et surtout la prééminence que certaines d’entre elles doivent avoir sur les autres, que la distribution générale des végétaux commence à s’avancer vers son perfectionnement.

Comme il n’en est pas de même à l’égard des animaux, les rapports généraux qui caractérisent les grandes masses, sont, parmi eux, beaucoup plus faciles à apercevoir : aussi plusieurs de ces masses furent-elles reconnues dès les premiers temps où l’on a commencé à cultiver l’histoire naturelle.

En effet, Aristote divisa, primairement, les