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106 distribution et classification.  



Les classes doivent former une série dans la distribution des animaux.


Comme l’homme est condamné à épuiser toutes les erreurs possibles avant de reconnoître une vérité lorsqu’il examine les faits qui s’y rapportent, on a nié que les productions de la nature, dans chaque règne des corps vivans, fussent réellement dans le cas de pouvoir former une véritable série d’après la considération des rapports, et on n’a voulu reconnoître aucune échelle dans la disposition générale, soit des animaux, soit des végétaux.

Ainsi, les naturalistes ayant remarqué que beaucoup d’espèces, certains genres, et même quelques familles, paroissent dans une sorte d’isolement, quant à leurs caractères, plusieurs se sont imaginés que les êtres vivans dans l’un ou l’autre règne, s’avoisinoient ou s’éloignoient entre eux, relativement à leurs rapports naturels, dans une disposition semblable aux différens points d’une carte de géographie ou d’une mappemonde. Ils regardent les petites séries bien prononcées qu’on a nommées familles naturelles, comme devant être disposées entre elles de manière à former une réticulation. Cette idée, qui a paru sublime à quelques modernes, est évidemment une erreur ; et, sans doute, elle se