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sur les animaux

et plus fondées que celles, jusqu’à ce jour, en usage, on sent que les animaux sont éminemment distingués des végétaux, par l’irritabilité que possèdent toutes leurs parties ou certaines d’entre elles, et par les mouvemens qu’ils peuvent produire dans ces parties, ou qui y sont excités, à la faveur de leur irritabilité, par des causes extérieures.

Sans doute, on auroit tort d’admettre ces idées nouvelles sur leur simple exposition ; mais je pense que tout lecteur non prévenu, qui aura pris en considération les faits que j’exposerai dans le cours de cet ouvrage, et mes observations à leur égard, ne pourra se refuser de leur accorder la préférence sur les anciennes auxquelles je les substitue, parce que celles-ci sont évidemment contraires à tout ce que l’on observe.

Terminons ces vues générales sur les animaux, par deux considérations assez curieuses : l’une, concernant l’extrême multiplicité des animaux à la surface du globe, et dans le sein des eaux qui s’y trouvent ; et l’autre, montrant les moyens que la nature emploie pour que leur nombre néanmoins ne nuise jamais à la conservation de ce qui a été produit, et de l’ordre général qui doit subsister.

Parmi les deux règnes des corps vivans, celui qui comprend les animaux paroît beaucoup plus

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