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généralités

que des mutations qu’opèrent en eux les mouvemens organiques, forment eux-mêmes leur propre substance et leurs matières sécrétoires (Hydrogéologie, p. 112) ; et ce qu’on sait encore moins, c’est que, par leurs dépouilles, ces corps vivans donnent lieu à l’existence de toutes les matières composées, brutes ou inorganiques qu’on observe dans la nature ; matières dont les diverses sortes s’y multiplient avec le temps et selon les circonstances de leur situation, par les changemens qu’elles subissent insensiblement, qui les simplifient de plus en plus, et qui amènent, après beaucoup de temps, la séparation complète des principes qui les constituoient.

Ce sont ces diverses matières brutes et sans vie, soit solides, soit liquides, qui composent la seconde branche des productions de la nature, et qui, la plupart, sont connues sous le nom de minéraux.

On peut dire qu’il se trouve entre les matières brutes et les corps vivans, un hiatus immense qui ne permet pas de ranger sur une même ligne ces deux sortes de corps, ni d’entreprendre de les lier par aucune nuance ; ce qu’on a vainement tenté de faire.

Tous les corps vivans connus se partagent nettement en deux règnes particuliers, fondés sur des différences essentielles qui distinguent les animaux