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sur les animaux

naturelles que nous pouvons observer ont été partagées, depuis long-temps, par les naturalistes, en trois règnes, sous les dénominations de règne animal, règne végétal et règne minéral. Par cette division, les êtres compris dans chacun de ces règnes sont mis en comparaison entre eux et comme sur une même ligne, quoique les uns aient une origine bien différente de celle des autres.

J’ai, depuis long-temps, trouvé plus convenable d’employer une autre division primaire, parce qu’elle est propre à faire mieux connoître en général tous les êtres qui en sont l’objet. Ainsi, je distingue toutes les productions naturelles comprises dans les trois règnes que je viens d’énoncer, en deux branches principales :

1.o En corps organisés, vivans ;

2.o En corps brutes et sans vie.

Les êtres, ou corps vivans, tels que les animaux et les végétaux, constituent la première de ces deux branches des productions de la nature. Ces êtres ont, comme tout le monde sait, la faculté de se nourrir, de se développer, de se reproduire, et sont nécessairement assujettis à la mort.

Mais ce qu’on ne sait pas aussi bien, parce que des hypothèses en crédit ne permettent pas de le croire, c’est que les corps vivans, par suite de l’action et des facultés de leurs organes, ainsi