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sur les animaux

graduellement ; de manière que tous les organes, même les plus importans, naissent les uns après les autres dans l’étendue de l’échelle animale, se perfectionnent ensuite successivement par les modifications qu’ils subissent, et qui les accommodent à l’état de l’organisation dont ils font partie, et qu’enfin, par leur réunion dans les animaux les plus parfaits, ils offrent l’organisation la plus compliquée, de laquelle résultent les facultés les plus nombreuses et les plus éminentes.

La considération de l’organisation intérieure des animaux, celle des différens systèmes que cette organisation présente dans l’étendue de l’échelle animale, et celle, enfin, des divers organes spéciaux, sont donc les principales de toutes les considérations qui doivent fixer notre attention dans l’étude des animaux.

Si les animaux, considérés comme des productions de la nature, sont des êtres singulièrement étonnans par leur faculté de se mouvoir, un grand nombre d’entre eux le sont bien davantage par leur faculté de sentir.

Mais, de même que cette faculté de se mouvoir est très-bornée dans les plus imparfaits des animaux, où elle n’est nullement volontaire, et où elle ne s’exécute que par des excitations extérieures, et que se perfectionnant ensuite de plus en plus, elle parvient à prendre sa source