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sur les animaux

dans le cas de trouver près d’eux et à leur portée les matières dont ils se nourrissent, et même parmi eux, ceux qui vivent de proie étant obligés de l’aller chercher, de la poursuivre, enfin de s’en saisir, il étoit nécessaire qu’ils aient la faculté de se mouvoir, et même de se déplacer, afin de pouvoir se procurer les alimens dont ils ont besoin.

D’ailleurs, ceux des animaux qui se multiplient par la génération sexuelle, n’offrant point d’hermaphrodisme assez parfait, pour que les individus se suffisent à eux-mêmes, il étoit encore nécessaire qu’ils pussent se déplacer pour se mettre à portée d’effectuer des actes de fécondation, et que les milieux environnans en facilitassent les moyens à ceux qui, comme les huîtres, ne peuvent changer de lieu.

Ainsi, la faculté que les animaux possèdent, de mouvoir des parties de leur corps et d’exécuter la locomotion, intéressant leur propre conservation et celle de leurs races, les besoins surent la leur procurer.

Nous rechercherons, dans la seconde partie, la source de cette étonnante faculté, ainsi que celle des plus éminentes qu’on trouve parmi eux ; mais en attendant, nous dirons à l’égard des animaux, qu’il est aisé de reconnoître :

1.o Que les uns ne se meuvent ou ne meuvent