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mais qu’elle est un phénomène physique, résultant d’un ordre de choses et d’un état de parties qui, tant qu’ils se conservent, permettent dans ces corps les mouvemens et les changemens qui constituent ce phénomène, et qu’une cause stimulante y excite ;

8.° Que, dans tous, ce sont les actes mêmes de la vie qui produisent tous les genres de changement qu’on observe dans ces corps, qui leur donnent des facultés communes et qui amènent progressivement en eux l’état de choses qui les fait périr ;

9.° Enfin, que, par sa durée dans un corps et dans ceux ensuite qui en proviennent de générations en générations, la vie, favorisant de plus en plus le mouvement et le déplacement des fluides, acquiert sans cesse les moyens de modifier davantage le tissu cellulaire, d’en changer des portions en canaux vasculaires, en membranes, en fibres, en organes divers ; de fortifier, durcir ou solidifier certaines de ces parties, par l’interposition, dans leur tissu, de molécules propres à ces objets, et parvient ainsi à compliquer progressivement l’organisation.

Les dix caractères essentiels qui distinguent les corps vivans

    même, ne sont et ne peuvent être des fonctions : elles sont seulement, l’une, la cause, et l’autre, les moyens qui donnent lieu à ce que des fonctions s’exécutent.