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Voilà déjà, dans ce peu de faits positifs, des conditions essentielles à l’existence de ces corps. Il y en a bien d’autres encore que je citerai bientôt ; et l’on sentira que ce ne peut être que de leur ensemble que naîtra la seule idée juste que nous puissions nous former des corps dont il s’agit.

Ayant exposé dans ma Philosophie zoologique (vol. 1, p. 400) les conditions essentielles à l’existence de la vie, je ne vais m’occuper ici que des corps en qui ce phénomène s’exécute ou peut se produire.

C’est aux corps singuliers et vraiment admirables dont je viens de parler, qu’on a donné le nom de corps vivans ; et la vie qu’ils possèdent, ainsi que les facultés qu’ils en obtiennent, les distinguent essentiellement des autres corps de la nature. Ils offrent en eux et dans les phénomènes divers qu’ils présentent, les matériaux d’une science particulière qui n’est pas encore fondée, qui n'a pas même de nom, dont j’ai proposé quelques bases dans ma Philosophie zoologique, et à laquelle je donnerai le nom de Biologie.

On conçoit que tout ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux, comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres, sans exception, doit constituer l’unique et vaste objet de la Biologie ; car les deux sortes d’êtres que je viens de citer, sont tous essentiellement des corps