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CHAPITRE II.

Des corps vivans, et de leurs caractères essentiels.


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DE l’idée, plus ou moins juste, que nous nous formerons des corps vivans en général, dépendront la solidité plus ou moins grande, de nos connaissances sur le phénomène de la vie, et celle aussi, plus ou moins grande, de nos théories physiologiques, soit végétales, soit animales.

Nous devons donc apporter la plus grande circonspection dans les conséquences que nous tirerons des faits mêmes pour cet objet ; et nous rappeler que c’est surtout ici qu’il faut éviter notre écueil ordinaire, celui de conclure du particulier au général.

Sans doute, il est très-dangereux de rechercher directement, à l’aide de notre imagination, ce que sont les corps vivans, ce qu’est la vie elle-même qu’ils possèdent et qui les distingue des corps qui ne sauraient en jouir ! mais j’ai depuis long-temps remarqué et fait connaître une voie plus assurée pour atteindre le même but sans s’exposer autant à l’erreur ; c’est celle de fixer, d’après l’observation, les