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autres phénomènes que la vie, dans les animaux, peut amener successivement, en compliquant de plus en plus leur organisation.

On sait assez que les fluides singuliers et incontenables dont je parle, fluides qui sont si pénétrans et  subtils, sont le calorique, l’électricité, le fluide magnétique, etc., auxquels peut-être il faut joindre la lumière, à cause de sa grande influence sur l’état et la conservation des corps vivans [1].

Ces fluides subtils remplissent partout, quoiqu’inégalement, la masse entière de notre globe et son atmosphère. La plupart pénètrent, se répandent et se meuvent sans cesse, soit dans les interstices des autres corps, soit dans leur porosité ; enfin, ils sont si importans à considérer, qu’il est certain que  sans eux, ou au moins sans certains d’entre eux, le phénomène de la vie ne saurait être produit dans aucun corps.

Indépendamment de ses mouvements de déplace-

  1. Outre qu’il peut exister d’autres fluides incontenables et très-subtils que nous ne sommes pas encore parvenus à apercevoir ou à distinguer, je n’associe la lumière, qu’avec doute, aux autres fluides que je viens de citer ; parce que cette matière n’appartient pas exclusivement à notre globe, et parce qu’elle parait à peine un fluide, ses particules ne se mouvant qu’en ligne droite.