Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/479

Cette page n’a pas encore été corrigée

suite de masses disposées suivant la progression qui a lieu dans la composition des différentes organisation animales, alors elle présentera l’ordre même de la nature, c’est-à-dire, celui que la nature eût exécuté, si des causes accidentelles n’eussent modifié ses opérations. Ainsi, lorsque nous aurons perfectionné cette série, et que nous l’aurons convenablement divisée, elle nous offrira la seule méthode naturelle qu’il nous convienne de faire usage.

Cependant cette série simple n’est réellement pas en tout conforme à l’ordre dans lequel la nature a produit les différens animaux ; car cet ordre est loin d’être simple ; il est rameux et paraît même composé de plusieurs séries distinctes.

J’ai exposé (p. 342.) la distribution générale des animaux, offrant une série unique et simple, telle que celle que nous sommes contraints d’employer. Je n’ai rien à y changer, sauf peut-être à augmenter le nombre des classes ; mais j’y ajoute, après les radiaires, la nouvelle coupe en question, qui embrasse ce que je nomme les ascidiens.

Ici, je me borne à présenter l’ordre effectif de la production des animaux, tel qu’il me paraît être et que j’appelle ordre de formation. Mais, avant tout, je dois montrer que cet ordre de formation n’est pas illusoire, et qu’il est clairement indiqué par les rapports, conséquemment par la nature elle-même.

Jusqu’à ce jour, il me semble que les naturalistes