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Par ce moyen, l’échelle animal se trouvera partagée naturellement en trois coupes primaires, supérieures aux coupes classiques. Les animaux vertébrés fournissent la première de ces trois coupes, et les animaux sans vertèbres donnent la deuxième et la troisième ou inversement. Ces divisions seront instructives, commodes pour l’étude, et faciliteront le placement, dans la mémoire, des objets qu’elles embrassent.

Il ne s’agissait plus que d’assigner à chacune de ces trois coupes une dénomination comparative, renfermant une idée importante relativement aux animaux qui s’y rapportent. C’est ce que j’ai fait, en considérant, dans ces mêmes animaux, l’exclusion ou la possession des facultés les plus éminentes dont la nature animale puisse être douée ; savoir : le sentiment et l’intelligence.

En considérant encore attentivement les objets sur lesquels j’avais à prononcer, je fus bientôt convaincu que ce n’était pas seulement par des différences de forme et de situation des parties, que les animaux de chacune des deux coupes qui divisent les invertébrés, sont distingués les uns des autres ; car, ils le sont aussi singulièrement par la nature des facultés qui leur sont propres.

En effet, les uns ne sauraient jouir de la faculté de sentir, puisqu’ils ne possèdent point le système d’organes particulier qui seul peut donner lieu à cette