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vertébrés, dont le plan général d’organisation est commun avec celui de l’organisation de l’homme ; et, de l’autre part, j’en séparais l’énorme série des animaux sans vertèbres qui, loin d’être formés sur un plan commun d’organisation, offrent entr’eux des systèmes d’organes très-différens les uns des autres.

La distinction des animaux vertébrés d’avec les animaux sans vertèbres est sans doute très-bonne, importante même ; mais elle ne me paraît pas suffire au besoin de la science, et ne montre pas ce que la naturelle elle-même indique à l’égard des nombreux animaux sans vertèbres.

En effet, comme les deux coupes, qui résultent de cette distinction, sont très-inégales, puisque les vertébrés embrassent à peine un dixième des animaux connus ; j’ai pensé depuis, qu’il serait avantageux pour l’étude et même conforme à l’indication de la nature, de partager en deux coupes principales les animaux sans vertèbres eux-mêmes.

En conséquence, remarquant que, parmi ces derniers, les uns, en très-grand nombre, avaient tous les organes du mouvement attachés sous la peau, et offraient systématiquement, dans leur forme, des parties paires sur deux rangs opposés, tandis que rien de semblable n’avait lieu dans les autres ; je proposai dans mon cours de zoologie, en mai 1812, de distinguer ces deux sortes d’animaux comme constituant deux coupes naturelles parmi les invertébrés.