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Ce principe est parfaitement fondé, s’il exprime la prééminence qu’il faut accorder aux considérations générales de l’organisation intérieure, sur celles des parties externes. Mais si, au lieu de le prendre dans ce sens, on l’applique à des cas particuliers de son choix, et sans règle préalable, on pourra en abuser, comme on a déjà fait ; et l’on donnera arbitrairement aux rapports qu’offrira tel organe ou tel système d’organes intérieur, une préférence sur ceux de tel autre organe intérieur, quoique les rapports de ce dernier puissent être réellement plus importans. Par cette voie, commode à l’arbitraire de l’opinion de chaque auteur, l’on admettra çà et là dans la distribution, des inversions véritablement contraires à l’ordre naturel.

C’est un fait que l’observation prouve de toute part et que j’ai déjà cité ; savoir : que la cause qui modifie la composition croissante de l’organisation, n’a pas seulement agi sur les parties extérieures des animaux, mais qu’elle a aussi opéré des modifications diverses sur leurs parties internes ; en sorte que cette cause a fait varier très-irrégulièrement les unes et les autres de ces parties.

Il suit de là, qu’il n’est pas vrai que les rapports entre les races, et surtout entre les genres, les familles, les ordres, quelquefois même les classes, puissent toujours se décider convenablement d’après la considération isolée de telle partie intérieure, choisie