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plus admirables, et de douer les plus parfaits de ces animaux, de facultés qui surpassent tout ce que notre imagination peut concevoir ; facultés, cependant, qui cesseraient de nous paraître des merveilles, si nous en connaissions le mécanisme.

Ce sont-là des vérités que l’observation a fait connaître, et que maintenant on ne saurait raisonnablement contester.

Ainsi, pour nous qui sommes absolument bornés à ne connaître positivement que des corps ; que les propriétés, les facultés et les phénomènes que nous présentent ces corps ; que la nature qui les change, les diversifie, les détruit, et les renouvelle perpétuellement ; voici ce que nous pouvons regarder comme des vérités auxquelles nous avons su nous élever par l’observation.

L’univers est l’ensemble immutable, inactif, et sans puissance propre, de toutes les matières et de tous les corps qui existent. Cet ensemble manquant d’activité propre, et ne pouvant rien opérer par lui même, est l’unique domaine de la nature et lui doit l’état de toutes ses parties.

La nature, au contraire, est une véritable puissance, assujétie dans ses actes, inaltérable dans son essence, constamment agissante sur toutes les parties de l’univers, et qui se compose d’une source inépuisable de mouvemens, de lois qui les régissent, de moyens essentiels à la possibilité de leurs actions, en