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c’est elle, effectivement, qui fait tout, relativement aux différens corps et aux faits physiques que nous observons.

On peut donc regarder maintenant comme une connaissance positive que, sauf les objets de création primitive, c’est-à-dire, l’existence de la matière en elle-même, celle du mouvement considéré dans son essence, celle des lois qui régissent tous les ordres de mouvement, celle, enfin, de l’espace et celle du tems qui ne peuvent être postérieures et appartenir à une autre source ; tous les corps, sans exception, doivent à cet ensemble d’objets primitivement créés, à la nature, en un mot, leur existence, leur état, leurs propriétés, leurs facultés, et tous les changemens qu’ils subissent ; et que tous, enfin, sont véritablement ses productions.

La nature, cependant, n’est que l’instrument, que la voie particulière qu’il a plu à la puissance suprême d’employer pour faire exister les différens corps, les diversifier, leur donner, soit des propriétés, soit même des facultés, en un mot, pour mettre toutes les parties passives de l’univers dans l’état mutable où elles sont constamment. Elle n’est, en quelque sorte, qu’un intermédiaire entre DIEU et les parties de l’univers physique, pour l’exécution de la volonté divine.

C’est donc dans ce sens que nous pouvons dire que les animaux, ainsi que les facultés qu’ils possèdent,