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Le bien ou le mal dans l’univers n’est donc que relatif à l’intérêt particulier de chaque partie : il n’a rien de réel, soit à l’égard de l’ensemble qui constitue l’univers physique, soit relativement à l’ordre de choses auquel ses parties sont assujéties ; car, ces deux objets sont inaltérablement ce que la puissance qui les a fait exister a voulu qu’ils fussent.

Si la nature ne peut autre chose sur la matière, que la modifier, qu’en déplacer, réunir, désunir et combiner des portions ; sur le mouvement, que le diversifier d’une infinité de manières différentes ou l’opposer à lui-même ; sur ses propres lois, qu’employer nécessairement celle qui, dans chaque circonstance, doit régler son opération ; sur l’espace, qu’en remplir et désemplir localement et temporairement des parties ; en un mot, sur le tems, qu’en employer des portions diverses dans ses opérations ; elle peut tout, néanmoins, à l’aide de ces moyens, et


    maux et comme désordres, ce qui tient essentiellement à la nature des choses, c’est-à-dire, ce qui n’est que le résultat d’un ordre général et constant de changemens, d’altérations, de destructions et de renouvellemens à l’égard des corps de tout genre.
    J.-J. Rousseau réfuta Voltaire par sentiment ; mais il l’eût fait plus victorieusement encore, s’il eût reconnu cet ordre général institué dans les diverses parties de l’univers par le puissant AUTEUR de tout ce qui existe.