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choses est positif, puisqu’il est fondé sur les faits. Or, la connaissance de ce que je puis montrer à ce sujet doit être importante ; car, elle seule peut nous aider à découvrir la source de tout ce que nous observons à l’égard des animaux et des autres corps que nous pouvons apercevoir. Il est donc nécessaire de l’exposer et de fixer nos idées sur des objets que l’observation nous a fait connaître.

Parmi les différentes confusions d’idées auxquelles le sujet que j’ai ici en vue a donné lieu, j’en citerai deux comme principales ; savoir : celle qui consiste en ce que bien des personnes regardent comme synonymes, les mots nature et univers ; et celle qui fait penser à la plupart des hommes que la nature et son SUPRÊME AUTEUR sont pareillement synonymes.

Je vais essayer de montrer que ces deux considérations sont l’une et l’autre sans fondement, et commencer par réfuter la première.

Ces deux mots, la nature et l’univers, si souvent employés et confondus, auxquels on n’attache, en général, que des idées vagues, et sur lesquels la détermination précise de l’idée que l’on doit se former de chacun d’eux, paraît une folle entreprise à certaines personnes, me semblent devoir être distingués dans leur signification ; car, ils concernent des objets essentiellement différens. Or, cette distinction est tellement importante que, sans elle,