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de moyens pour varier ses actions ; on peut assurer qu’il sera toujours agité, regrettant le passé, jamais satisfait du présent, fondant continuellement son bonheur sur l’avenir, et difficilement ou incomplétement heureux, surtout si une forte raison, c’est-à-dire, la philosophie, ne vient à son secours.

Je m’arrête là : le développement des objets qui viennent d’être cités, m’éloignerait du but que je me propose d’atteindre.

Passons maintenant à un sujet plus élevé et plus grave encore que ceux dont nous nous sommes occupés jusqu’ici, et qui est indispensable pour compléter la liaison de tout ce que nous avons exposé, même à l’égard des animaux ; passons à l’objet qui devrait le plus intéresser le naturaliste, au plus important de ceux qu’il était nécessaire de traiter dans cette Introduction ; enfin, à l’essai d’une détermination de ce qu’est réellement la nature, et des idées que nous devons nous former de cette puissance à laquelle nous sommes forcés d’attribuer tant de choses, en un mot, à laquelle les animaux doivent tout ce qu’ils sont, et tout ce qu’ils possèdent.