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gordien ; mais j’ai tenté d’introduire quelque ordre dans l’étude de ce grand sujet, et je crois avoir montré les principales causes de nos penchans, et même de nos passions ; enfin, selon mes aperçus, j’ai essayé d’établir les bases d’après lesquelles le défrichement de ce vaste champ d’étude doit être opéré.

Ainsi, lorsque je considère l’homme, seulement sous le rapport de son organisation et des lois de la nature, je vois qu’il est, comme les animaux sensibles, assujéti, dans ses actions, aux influences puissantes d’une cause première, d’où dérivent ses penchans divers, ainsi que ses passions ; en un mot, en remontant a cette source, je reconnais qu’il n’est presqu’aucune des actions de l’homme qui ne puisse y être rapportée.

Je vois ensuite que, si, connaissant la cause première de ses penchans, et la hiérarchie de celles qui y sont subordonnées, l’on prend la peine de considérer, dans un individu quelconque, son sexe, son âge, sa constitution physique, son état, sa fortune, les changemens importans que cette dernière a pu tout-à-coup subir, en un mot, les circonstances particulières dans lesquelles cet individu se rencontre, il sera possible de prévoir, en général, la nature des actions qu’il exécutera dans les cas qui peuvent nous intéresser.

Ce qui mérite surtout d’être remarqué, c’est que l’homme est, de tous les êtres intelligens, celui sur