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être intelligent qui connaisse la mort, me paraît la source de l’espoir qu’il a connu d’une autre existence sans terme, qui doit succéder pour lui à la première ; et peut-être une suggestion intime l’avertit-elle que cet espoir est fondé. Or, l’homme ayant su s’élever jusqu’à l’ÊTRE SUPRÊME, par sa pensée, à l’aide de l’observation de la nature, ou par d’autres voies, cette grande pensée a étayé son espérance, et lui a inspiré des sentimens religieux, ainsi que les devoirs qu’ils lui imposent.

Je ne montrerai point comment ces sentimens religieux peuvent être modifiés par certains de ces penchans naturels qui, trop souvent, maîtrisent l’homme dans ses actions ; ni comment le fanatisme et l’intolérance religieuse, qui diffèrent si considérablement de la vraie piété, peuvent résulter de son penchant à la domination. Ce qui précède doit suffire pour l’éclaircissement de ces objets.

Ayant indiqué le produit de la répugnance de l’homme pour sa destruction, là, doit se borner tout ce qui est du ressort du naturaliste, ainsi que tout ce qu’il peut rapporter à la nature ; mais, comme je l’ai dit, cette source de l’espoir de l’homme n’exclut point d’autres voies qui ont pu l’éclairer sur un sujet si important pour lui.

Ici, se termine l’exposé succinct que j’ai entrepris de faire des penchans de l’homme, rapportés à leur source, et qu’il tient évidemment de son organisation.