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en un mot, à tout ce qui pourrait compromettre notre satisfaction ou notre tranquillité intérieure, et par conséquent à nous procurer l’état moral opposé ; il faut donc la diviser :

1.° En tendance vers le bien-être physique ;

2.° En tendance vers le bien-être moral.

Tous les penchans particuliers qui sont les résultats de chacune de ces deux tendances, sont très-faciles à déterminer, surtout si l’on distingue, de part et d’autre, ceux qui naissent des besoins, soit donnés par la nature, soit que nous nous sommes formés, de ceux qui proviennent de l’attrait que nous avons pour différentes choses, autre sorte de besoins à satisfaire. Ainsi, il est facile de reconnaître que :

D’une part, notre tendance vers le bien-être physique fait naître en nous, selon les circonstances :

   1.° Le besoin de satisfaire la faim, la soif, lorsqu’elles se font ressentir ; de fuir la douleur, les sensations nuisibles ou désagréables, et tout ce qui incommode ; de nous soustraire aux souffrances, aux maladies, à tout mal-être physique ; d’exécuter à la suite d’excitations intérieures provoquées, les actes qui peuvent pourvoir à la propagation des individus, etc. ;

   2.° L’attrait pour les sensations agréables, les plaisirs des sens, la volupté ; d’où résultent les plaisirs de la table, le goût pour la mollesse, les situations