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2.° A poursuivre et attaquer ceux qui fuient ; à battre et même tuer ceux qu’une grande faiblesse, un accident ou une blessure, ont mis hors d’état de se défendre ; et le tout, sans autre besoin à satisfaire que le penchant en question.

** Par le sentiment intérieur et l’intelligence :

1.° A la fierté, et même à une espèce de vanité qu’ils témoignent par leur port et leur regard lorsqu’ils se trouvent bien traités, bien nourris, et dans un état de bien-être habituel ;

2.° A une espèce de mépris et de haine pour les autres individus malheureux, pour ceux qui ont un aspect misérable, pour ceux qui sont sans puissance, sans autorité, etc., etc.

S’il n’était entré dans mon plan de resserrer le plus possible l’étendue de cette cinquième partie, j’aurais ajouté à ces expositions les faits connus et celles de mes observations qui établissent le fondement des penchans que j’attribue à beaucoup d’animaux ; mais il me suffit de montrer que ces penchans sont évidens et peuvent être facilement constatés. Ainsi, lorsque l’on voudra s’occuper de ces objets, il sera difficile de ne pas reconnaître :

1.° Que les animaux apathiques n’ont et ne sauraient avoir aucune sorte de penchant par eux-mêmes, parce qu’ils ne possèdent aucun sentiment intérieur ;