remarquée, et qui, conséquemment, la connaisse.
Les choses me paraissant être ainsi, voici les distinctions que je crois pouvoir établir à l’égard de la source des actions des différens animaux, et de celle des penchans observés dans un grand nombre de ces êtres.
Animaux apathiques.
Dans les animaux apathiques, c’est-à-dire, dans les animaux qui ne jouissent point du sentiment, il n’y a aucun penchant réel, pas même celui à la conservation.
Tout penchant est nécessairement le produit d’un sentiment intérieur. Or, ne jouissant point de ce sentiment, aucun penchant ne saurait se manifester en eux.
Ces animaux possèdent seulement la vie animale, ainsi que des habitudes de mouvemens et d’actions qu’ils tiennent d’excitations extérieures. Enfin, les habitudes, les mouvemens et les actions ne sont variés, dans ces différens animaux, que parce que les fluides étrangers qui excitent en eux la vie et les mouvemens, se sont frayés des routes diverses dans leur intérieur, conformément à l’état de leur organisation et à celui de la conformation particulière de leurs corps.