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ordre de choses, qui ne paraît pas avoir encore attiré notre attention, je ne dois pas anticiper les considérations propres à le faire connaître. Ainsi, remarquant que la source des penchans de l’homme est tout-à-fait la même que celle des penchans des animaux sensibles, je vais d’abord déterminer cette source, ainsi que ses produits, dans les animaux en question ; je montrerai ensuite qu’elle se retrouve dans l’homme, et qu’en lui ses résultats sont plus éminemment prononcés, et infiniment plus sous-divisés.

§ I. Source des penchans et des actions des animaux sensibles.

Par une loi de la nature, tous les êtres sensibles et qui, conséquemment, jouissent de ce sentiment intérieur et obscur qu’on a nommé sentiment d’existence, tendent sans cesse à se conserver, et par là sont irrésistiblement assujétis à un penchant éminent qui est la source première de toutes leurs actions ; je le nomme :

Penchant à la conservation.

Ici, je me propose de montrer que c’est uniquement à ce penchant général qu’il faut rapporter la source de toute action quelconque de ceux des animaux qui jouissent de la faculté de sentir.

Pour atteindre mon but, je dois rappeler la hiérarchie