Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/287

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui sont le produit de l’organisation et de la vie. Et dans cette partie, je dois considérer particulièrement les penchans des êtres sensibles, parce que ce sont des phénomènes d’organisation, des produits du sentiment intérieur de ces êtres.

Ayant été autorisé à dire que nous n’obtenons aucune connaissance positive que dans la nature, parce que nous n’en pouvons acquérir de telles que par l’observation, et que, hors de la nature, nous ne pouvons rien observer, rien étudier, rien connaître de certain ; il s’ensuit que tout ce que nous connaissons positivement lui appartient et en fait essentiellement partie.

Cela posé, je dirai, sans craindre de me tromper, que la nature ne nous offre d’observable que des corps ; que du mouvement entre des corps ou leurs parties ; que des changemens dans les corps ou parmi eux ; que les propriétés des corps ; que des phénomènes opérés par les corps et surtout par certains d’entr’eux ; enfin, que des lois immuables qui régissent partout les mouvemens, les changemens, et les phénomènes que nous présentent les corps.

Voilà, selon moi, le seul champ qui soit ouvert à nos observations, à nos recherches, à nos études ; voilà, par suite, la seule source où nous puissions puiser des connaissances réelles, des vérités utiles.

S’il en est ainsi, les phénomènes que nous observons, de quelque genre qu’ils soient, sont produits