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de croire, d’après ce savant, que les nerfs du même ordre qui viennent animer les organes de la respiration, naissent de la moëlle allongée.

Lorsque les observateurs de la nature se multiplieront davantage ; que les zoologistes ne se borneront plus à l’art des distinctions, à l’étude des particularités de forme, à la composition arbitraire de genres toujours variables, à l’extension d’une nomenclature jamais fixée ; et qu’au contraire, ils s’occuperont d’étudier la nature, ses lois, ses moyens, et les rapports qu’elle a établis entre les systèmes d’organes particuliers et les facultés qu’ils donnent aux animaux qui les possèdent ; alors, les doutes, les incertitudes que nous avons encore sur les points de l’échelle animale où commence chacune des facultés dont il s’agit, et sur l’unité de foyer et de siége de chaque système d’organes, se dissiperont successivement ; alors, enfin, les points essentiels de la Philosophie zoologique s’éclairciront de plus en plus, et la science obtiendra l’importance qu’elle peut avoir.

En attendant, je crois avoir montré que les facultés animales, de quelque éminence qu’elles soient, sont toutes des phénomènes purement physiques ; que ces phénomènes sont les résultats des fonctions qu’exécutent les organes ou les appareils d’organes qui peuvent les produire ; qu’il n’y a rien de métaphysique, rien qui soit étranger à la matière, dans chacun d’eux ; et qu’il ne s’agit à leur égard, que de